L’intelligence artificielle SAM a trouvé la formule d’un vaccin contre la grippe, dont l’adjuvant serait d’une efficacité redoutable
C’est à Adélaïde en Australie, que l’équipe de l’université de Flinders a travaillé sur la mise au point de cette intelligence artificielle. Pour ce faire, l’équipe du professeur Nikolai Petrovsky a procédé en deux temps. Elle a d’abord appris à l’IA à identifier et mémoriser les combinaisons de médicaments déjà reconnues comme efficaces dans l’organisme humain. Pendant qu’en parallèle, les chercheurs développaient une autre IA capable de générer « des milliards de combinaisons chimiques qu’on a fait ingurgiter à SAM pour qu’il les passe au crible et sélectionne celles qu’il pense être les plus protectrices pour l’homme. », explique le professeur Petrovsky à
Des tests sur les animaux qui viennent ensuite, il ressort que le vaccin avec le nouvel adjuvant retenu, nommé l’Advax, « offre une très haute protection contre la grippe, et fait mieux que les vaccins existants », raconte le professeur Petrovsky, pour qui « il s’agit désormais de confirmer l’efficacité du vaccin sur l’homme. »
Un essai d’un an aux Etats-Unis
Des essais cliniques sur l’homme, qui doivent durer un an, viennent justement de démarrer aux Etats-Unis. Le pays, principal apporteur de fonds du projet, « croit dans cette technologie révolutionnaire », d’après Nikolai Petrovsky qui explique qu’il est financé par le gouvernement américain depuis plus de 15 ans, avant de dévoiler avoir reçu plus de dix bourses de l’Institut National de Santé américain, pour un total de 50 millions de dollars.
Un investissement rentable d’après lui, car si le nouveau vaccin contre la grippe se révèle efficace sur l’homme, il pourrait finir par remplacer le vaccin standard. Et SAM pourra être mis à contribution pour « améliorer ou développer beaucoup d’autres vaccins », selon un procédé qui, d’après le chercheur, permet d’économiser des dizaines d’années et des millions de dollars.
Une fois les phases de tests achevées aux Etats-Unis, tout ne sera pas joué pour autant. Face à la défiance mondiale vis-à-vis des vaccins, le professeur Petrovsky espère que le fait de savoir que c’est une intelligence artificielle qui a créé le vaccin ne noircira pas le tableau. « Le monde a besoin d’un meilleur vaccin, et la seule question qui importe, c’est de savoir comment on y parvient».
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la grippe saisonnière fait chaque année entre 290.000 et 650.000 victimes par an , y compris chez les personnes vaccinées. Si les essais sur l’homme sont concluants, le nouveau vaccin pourrait être commercialisé d’ici trois ans.
Jonathan Roisin
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